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mardi 11 novembre 2014

Le 11 novembre, jour du Souvenir au Canada

Mes amis américains célèbrent aujourd'hui leurs vétérans, tandis que les Canadiens, eux, rendent hommage aux soldats morts pour leur pays pendant la Première guerre mondiale ainsi que toutes les autres guerres. C'est le 'jour du Souvenir', ou Remembrance Day en anglais. C'est un jour férié [holiday] pour les fonctionnaires [government workers] du gouvernement fédéral ainsi que pour les militaires. Traditionnellement, ce jour-là, on dépose des fleurs au pied d'un cénotaphe [a cenotaph, or memorial monument to the dead], on porte un coquelicot [poppy] à la boutonnière [buttonhole on lapel] et on récite l'émouvant poème In Flanders Fields ou sa version française 'Au champ d'honneur' (voir détails plus bas).

En France et en Belgique, le 11 novembre est un jour férié pour tous où l'on célèbre la signature de l'Armistice qui a mis fin à la Première guerre mondiale. La coutume est de respecter une ou deux minutes de silence (selon le pays) à 11h00 du matin le 11e jour du 11e mois, tous les ans. On célèbre également la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la patrie. La télévision belge a produit une dizaine de courtes vidéos pour expliquer la Première guerre aux enfants. Je vous invite à regarder celle-ci, qui explique pourquoi le coquelicot est devenu le symbole du 11 novembre.

Pour souligner ce 11 novembre 2014, j'aimerais rendre hommage à deux soldats canadiens qui ont participé à la 'Grande Guerre', celle de 1914-1918.

John McCrae
D'abord, voici John McCrae, qui a composé le poème In Flanders Fields ci-dessus. McCrae (1872-1918) est un médecin et poète né à Guelph en Ontario (Canada), et qui a fait ses études à l'Université de Toronto, à McGill (Montréal) et à Johns Hopkins (Baltimore). Il a participé à la guerre des Boers en 1899 puis à la guerre de 14-18 en tant que chirurgien [surgeon] de brigade en France et en Belgique. C'est lors d'une bataille à Ypres (Ieper) où les Allemands ont attaqué leurs ennemis avec du gaz toxique que la moitié des soldats de sa brigade ont péri [perished] et qu'il a écrit In Flanders Fields. Il avait en effet remarqué que les coquelicots poussaient bien dans les champs [fields] dérangés [disturbed] par les combats. C'est ce poème qui a transformé le coquelicot en symbole des soldats morts pendant cette guerre. Très affaibli par la dure vie au front et le stress causé par son travail, McCrae est mort d'une pneumonie et d'une méningite en 1918 et a été enterré avec tous les honneurs militaires à Wimereux, en France.

Voici la version française du poème:


vocabulaire:

un champ : a field
un champ d'honneur: fields of honour, a military cemetary
parsemés: scattered
auprès: near
une croix: a cross
une alouette: a lark
lasse: weary, tired
ils mêlent: verbe mêler: to mix, to combine
un sifflement: the whistling sound
un obusier: a shell-gun cannon
nous songions: verbe songer: to think, to daydream
la veille: the day before, on the eve of
nous reposons: verbe reposer: to rest, to lie
désabusé: disillusioned, disinchanted
un oriflamme: a banner, a standard
une âme: a soul
un défi: a challenge
se faner: to wilt, to wither

Et aussi, sur une note plus joyeuse, je voulais vous présenter le père de Winnie l'Ourson [Winnie the
Winnie l'ourson
a des origines canadiennes!
Pooh]! Eh oui, saviez-vous que c'était un soldat canadien? En effet, le lieutenant Harry Colebourn (1887-1947) était un Anglais qui avait émigré au Canada à l'âge de 18 ans et y était devenu vétérinaire. Quand la Première guerre mondiale a éclaté, il a quitté sa ville adoptive de Winnipeg dans le Manitoba et s'est dirigé vers Val-Cartier au Québec, d'où il devait s'embarquer pour le front en Europe. Son train a fait escale [stopover] à White River en Ontario et Colebourn y a rencontré un chasseur [hunter]. Ce dernier venait de tuer une ourse [female bear] et cherchait à vendre son ourson orphelin [orphaned bear cub]. Colebourn l'a acheté pour 20$ et, comme c'était une femelle, l'a baptisée Winnie en souvenir de la ville qu'il vient de quitter, Winnipeg.
Colebourn et Winnie
dans la région de Salisbury

Colebourn cache [hides] l'ourson dans son wagon et l'emmène en Angleterre où Winnie devient la mascotte de son bataillon. Lorsque le capitaine Colebourn doit quitter Salisbury pour aller se battre en France, il confie [entrusts] Winnie au zoo de Londres. Winnie est tellement docile qu'elle a un succès énorme auprès des enfants et adultes qui visitent le zoo. Colebourn décide alors de donner l'ours de façon définitive au zoo en 1918. C'est là qu'Alan Alexander Milne (1882-1956) et son fils Christopher Robin Milne font la connaissance de Winnie. Le père commence à composer pour son fils des histoires mettant en vedette [featuring] un petit garçon et son ourson et les premières sont publiées en 1926 avec des illustrations de Ernest H. Shepard.

Ici, vous pourrez visionner une courte vidéo (en anglais) faite pour commémorer les origines de Winnie l'ourson. :-)